La solidarité envers les plus démunis est un des principes fondamentaux de la religion musulmane. Faire un don ou secourir un sinistré sont des actes qui ne sont pas laissés à la libre appréciation du croyant mais sont obligatoires au même titre que la prière, le jeûne du Ramadan ou le pèlerinage à La Mecque. L’exercice de l’acte de solidarité chez le musulman est donc une composante essentielle de la pratique religieuse, qu’il se limite à un don en argent ou en nature ou qu’il revête une forme plus pratique telle que, par exemple, don de soi, secours ou distribution d’aide. Les textes coraniques ou prophétiques qui incitent à la solidarité envers les plus démunis sont très nombreux. Ils ont soit un caractère obligatoire, soit un caractère incitatif et n’excluent pas les non-musulmans. Le verset 92 de la sourate 3 met particulièrement en évidence la relation intrinsèque entre la piété et la solidarité :

Vous n’atteindriez la (vraie) piété que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, Allah le sait certainement bien.

Pour un musulman, entreprendre une action humanitaire est donc un moyen d’augmenter l’intensité de sa foi mais aussi de recevoir l’aide de Dieu, d’effacer ses péchés, d’échapper au châtiment, de remercier le Seigneur pour ses bienfaits et de mériter le paradis.